Quel matriarcat?

Par: Annie-Ève Collin

Denise Bombardier est une chroniqueuse que j'apprécie généralement, j'apprécie son franc-parler, son intelligence, son audace pour parler de sujets délicats. Cependant, sa chronique d'aujourd'hui est franchement décevante, surtout pour quelqu'un qui nous a habitués à des textes plus réfléchis qu'émotifs : celui-ci, c'est l'inverse!


Des accusations à la fois impersonnelles et sans faits pour les étayer : 
"C’est une société qui tend à infantiliser les hommes"
"Dans notre matriarcat, la mère est tour à tour castratrice et complaisante."
"L’école apprend aussi aux garçons à être des filles. C’est sans doute pourquoi ils finissent trop souvent par devenir si enragés et si perturbés."

Et j'en passe...comme tous ceux qui prétendent que le Québec est un matriarcat (ce qui est très différent de dire que les garçons et les hommes vivent des difficultés spécifiques à leur sexe et que la société doit y remédier), elle ne fait que dans le sentiment, la victimisation..aussi pleurnicharde qu'une féministe intersectionnelle, même si elle va dans le sens contraire!

Donnez-nous des faits sur les difficultés des garçons, à l'école et en milieu familial. Donnez-nous des outils pour leur offrir un milieu dans lequel ils pourront mieux s'épanouir. Voilà qui serait utile. Un texte comme celui que nous sert aujourd'hui Bombardier n'aura pas d'autre effet que de faire jubiler les masculinistes déjà convaincus : si les garçons ont vraiment des difficultés à l'école et en milieu familial, ce texte fera que dalle pour les aider. Et cessez de blâmer les féministes pour les problèmes des garçons !



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