Je suis un Québécois né dans une paroisse montréalaise, devenue simple quartier au moment de mon adolescence. Grandi dans un milieu multiethnique, les parents de mes amis sont toujours venus de tous les continents. Et tout au long, on semblait tous plutôt heureux dans nos rues, ruelles et nos cours d’où retentissaient, été comme hiver, les cris stridents de nous, enfants courant et se poussant. Intéressé à la sociologie depuis mon tout jeune âge, mais ayant débuté mes études en philosophie, c’est après un long voyage de par les Antipodes que je suis enfin revenu ici et devenu anthropologue (M.Sc.) J’aime bien ce titre, même si je ne le brandis que rarement dans ma signature. Il me rappelle la méthode qu’on m’a apprise dans le domaine de la pensée. Et je suis redevable à plusieurs maîtres à penser exceptionnels au cours des années, tant en anthropologie qu’en épistémologie des sciences sociales et pures, autant qu’en sémiologie, etc. Ce qui ne cesse de capter mon attention sont les tangentes sociales et les débats politiques qui les animent. Je me soucie de ne pas regarder seulement ce qui est, mais plutôt ce qui se dessine, les tendances. J’aspire à tenir compte de tous les facteurs sociologiques probants : statistique, démographie, religion, idéologie, économie, culture, langue, politique, médias… Et j’essaie surtout de ne jamais laisser l’analyse individuelle, c’est-à-dire l’arbre de la psychologie, me cacher l’analyse sociologique : celle du groupe, de la forêt. C’est là mon biais idéologique.