Il vaut mieux se répéter que risquer que ça devienne normal

Par: Annie-Ève Collin

Ce que je vais écrire ce matin n'a rien d'original. D'autres ont dénoncé la même chose avant moi. Mais on doit continuer de le remarquer à chaque fois, car ce phénomène ne doit pas devenir normal (et ici je parle non seulement de norme statistique, mais de norme éthique aussi). 


Hier, à la piscine, j'ai remarqué une petite famille dans l'eau : un père, un fils et trois filles. Le père et le fils, en maillot de bain pour homme ordinaire. Les trois fillettes, couvertes jusqu'aux chevilles et jusqu'au poignet, la plus âgée des trois avec un voile en plus (elle devait avoir tout juste 12 ans).

Ces fillettes, on les fait couvrir ; elles voient que leur frère, lui, n'a pas à se couvrir. Elles comprennent que si elles doivent se couvrir, c'est parce qu'elles sont des filles. Elles risquent d'intérioriser cela, à moins qu'elles en viennent à se révolter contre cette inégalité flagrante.

J'ai perdu espoir que les féministes "nouveau genre" finissent par réaliser que le voile n'est pas une pratique que des féministes doivent défendre (il y a une énorme différence entre défendre les femmes voilées parce que ce sont des femmes, et défendre le voile lui-même ou prétendre que le voile est un choix qu'on doit respecter). Par contre, j'ai espoir que bien d'autres continueront de se rendre compte que ce voile est une pratique profondément sexiste, qui ne doit JAMAIS devenir normale à nos yeux.



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