Les "boys clubs"?

Par: Annie-Ève Collin

Selon Martine Delvaux, les "boys club" sont partout. Elle en a parlé dimanche le 20 octobre à l'émission Tout le monde en parle, ainsi que dans un récent billet paru dans la Presse. Les deux documents ont ironiquement été partagés sur Facebook par nul autre que Gabrielle Bouchard, président de la FFQ (à qui je réitère ma suggestion de changer leur nom : ces gens pourraient garder le sigle FFQ, mais avec un nom qui représenterait mieux ce qu'ils sont : les Faux féministes du Québec).


Il est incroyablement ironique que Bouchard critique et tourne en ridicule le fait que des hommes expriment le besoin d'avoir des espaces pour eux, alors qu'il est une figure de proue pour ce qui est de réclamer que des hommes puissent envahir les espaces pour femmes. Parce que oui, je le dis et l'écris sans rougir : les transgenre passés de masculin à féminin sont des hommes (même quand ils sont très féminins, ce sont des hommes féminins et non des femmes).

Déjà que, comme Martine Delvaux le dit elle-même (et il n'est pas si fréquent que je sois de son avis, mais personne n'a le privilège d'avoir toujours tort), les espaces pour femmes ne sont pas si répandus que ça. Avec ce qui a été obtenu par les militants LGBTQ-alouette, c'est-à-dire qu'il suffise de déclarer qu'on s'identifie à l'autre sexe pour voir sa mention de sexe changée sur ses papiers d'identité, des hommes s'imposent d'autant plus facilement dans des espaces pour femmes : des refuges, des équipes sportives, des prisons, des toilettes, des vestiaires.

Que les hommes ressentent le besoin d'avoir des espaces pour eux, où ils peuvent être entre hommes, n'a rien de menaçant ni de dérangeant pour les femmes ; les hommes qui veulent enlever aux femmes LEURS espaces sécuritaires et leurs espaces pour être entre elles, ce l'est beaucoup plus. Il est aberrant que ce soient les autoproclamées féministes qui prétendent que le monde entier est une espace pour hommes, qui valident par ailleurs une idéologie qui légitime que des hommes s'approprient en plus les quelques espaces réservés aux femmes.

J'entends d'ici ceux qui vont me traiter de transphobe en lisant ce billet. Je suis indifférente à cette accusation imméritée. Je ne méprise pas, ni ne crains, ni ne hais les trans. Seulement, les personnes transgenre de sexe mâle ne sont pas des femmes : ils n'ont pas leur place dans les espaces pour femmes et ils ne peuvent pas obliger tout le monde à les considérer comme ce qu'ils ne sont pas.



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