Le salissage de Meghan Murphy par les militants LGBTQ-alouette

Par: Annie-Ève Collin

Plusieurs médias, dont La Presse, ont relayé des propos mensongers à propos de la féministe critique du genre Meghan Murphy, que des militants ont tenté d'empêcher de prendre la parole à la Bibliothèque de Toronto. Dans un texte de la Presse, on retrouve tout en haut, mis en évidence par des caractères gras, cette description d'une situation : " Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés mardi à l’extérieur de la Bibliothèque publique de Toronto, où une féministe autoproclamée refusant de reconnaître les personnes trans devait prendre la parole."


C'est un peu court! Une formulation faite pour susciter l'indignation, mais dont il suffit d'y réfléchir un instant pour se rendre compte qu'il faudrait savoir ce qu'on veut dire par là. Qu'est-ce que ça signifie, "reconnaître les personnes trans"? 

La suite du texte suggère que Murphy s'oppose aux droits des personnes trans, chose qu'elle n'a jamais faite. Liam Casey prête à Murphy l'affirmation suivante : "Elle a aussi affirmé que le mouvement pour les droits des personnes trans entraîne l'effacement des femmes."

Vous pouvez lire ici une retranscription des propos de Meghan Murphy lors de l'événement que des militants ont cherché à faire annuler.

Murphy rappelle l'importance des droits reconnus aux femmes en tant qu'elles sont caractérisées par leur sexe. Les femmes, c'est-à-dire les femelles de l'espèce humaine, ont des intérêts et des besoins qui viennent avec le fait d'avoir une anatomie de femelle humaine. Demander que cela soit pris en compte par la société et par les institutions n'implique aucunement qu'on refuse que les personnes trans aient des droits.

Par contre, les activistes trans (qui ne représentent pas l'ensemble des personnes trans, j'en ai parfaitement conscience), eux, veulent retirer aux femmes le droit à des espaces sécuritaires pour celles qui ont été victimes de violence, le droit de s'exprimer sur les réalités qu'elles vivent en lien avec leur condition de femelle humaine, et certains d'entre eux vont jusqu'à menacer ou même battre des femmes, niant ainsi carrément leur droit à l'intégrité physique. Je vous défie de trouver un exemple de féministe critique du genre (c'est-à-dire les féministes qui tiennent le genre de discours tenu par Murphy), un seul exemple d'une féministe qui aurait proféré des menaces ou se serait rendue coupable de voies de fait sur une personne trans.

Murphy, comme le révèle le texte mis en hyperlien plus haut, défend le droit des femelles humaines d'avoir des espaces qui leur sont réservés pour des raisons de pudeur et de sécurité, de faire du sport en étant assurées qu'elles se mesureront à d'autres femelles humaines, car les femelles humaines ont des corps différents de ceux des mâles humains, et l'équité dans le sport implique la séparation par sexe. Elle nous fait part de plusieurs autres soucis pour les femmes. Nulle part elle ne parle de refuser des droits aux personnes trans.

Les médias auraient dû faire preuve d'impartialité et s'assurer de la véracité de ce qu'ils relayaient.



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