La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a annoncé récemment son intention de faire adopter la communication « épicène » par l’administration de sa ville pour donner suite à un rapport officiel déposé en octobre 2018. Les signataires de ce rapport affirment que « les contenus rédactionnels qui émanent de son administration doivent permettre de reconnaître la présence, le rôle et la contribution des femmes, des personnes trans et non binaires en leur accordant une visibilité́ équivalente à celle des hommes, et ce, en utilisant notamment un langage plus inclusif » (p. 11).
Écriture « épicène », écriture « inclusive », écriture « non sexiste », qu’entendre par ces termes ?
L’expression écriture ou rédaction épicène a été notamment diffusée par l’Office québécois de la langue française1. En linguistique, le mot épicène renvoie à une indifférenciation du genre grammatical : il désigne un nom d’être animé qui peut être employé au masculin ou au féminin sans changement de forme (un élève/une élève) ou encore un adjectif qui garde la même forme aux deux genres (formidable, utile) ; de façon abusive, on l’applique aussi à des noms collectifs qui, en raison de leur caractère abstrait, sont jugés plus neutres même s’ils appartiennent à un genre donné (le lectorat, la population).
L’écriture épicène réfère à un projet de féminisation de la langue par une forme de communication devant assurer une égale représentation des femmes et des hommes dans les textes. Considérée comme un moyen de lutter contre le sexisme, elle touche divers aspects, spécialement la féminisation des noms de titres et de professions (écrivain/écrivaine, investisseur/investisseuse), l’emploi de procédés rédactionnels tenus pour moins sexistes comme le recours à des noms collectifs (les policiers de la ville de Montréal deviendra la Police de la ville de Montréal) ou l’application de la règle d’accord de proximité qui veut qu’un adjectif qualifiant deux noms de genre différent s’accorde avec le nom le plus proche (des infirmiers et des infirmières consciencieuses).
On parle aussi d’écriture « inclusive ». Les deux mots sont quasi synonymes avec cette différence que le terme inclusive est plus marqué idéologiquement en se rattachant à ce mouvement sociopolitique de l’inclusion qui revendique le respect de toutes les différences. Comme le montre le rapport de la Ville de Montréal, on glisse souvent de l’adjectif d’épicène à celui d’inclusive, si bien que l’enjeu ne concerne plus seulement les femmes, mais inclut également les personnes qui refusent la binarité sexuelle telles que les transgenres et les transsexuels. Cet amalgame se fait au désavantage de la cause des femmes, qui se trouvent en effet associées à des personnes qui n’ont pas du tout la même identité ni les mêmes préoccupations ni les mêmes expériences. Sur le plan linguistique, il s’agit de deux positions contradictoires, voire incompatibles, puisque la féminisation du discours accentue la dichotomie du genre alors que le transgenrisme cherche au contraire à la gommer le plus possible.
L’écriture dite « inclusive », parce qu’elle déborde la féminisation au sens strict et s’inscrit habituellement dans la contestation de la bipartition biologique de l’espèce humaine, se révèle souvent plus radicale avec l’invention de nouvelles formes telles que des pronoms prétendument plus neutres (illes ou iels pour ils et elles, celleux ou ceulles pour celles et ceux). Le rapport de la Ville de Montréal ne va heureusement pas jusqu’à préconiser des formes aussi extrêmes.
La féminisation en français s’est développée au cours des années 1970 avec la montée du féminisme. Elle a suscité un peu partout de vives polémiques et a connu plus ou moins de succès selon les pays et selon le degré de militantisme des parties en cause. Force est de constater qu’elle ne s’est pas encore généralisée dans l’usage. Elle touche surtout la langue écrite et beaucoup moins la langue orale. C’est sans conteste au Québec qu’elle s’est le plus implantée, particulièrement dans le monde professionnel (écrits administratifs, conventions collectives, offres d’emploi, etc.).
Le manque d’à-propos du projet de la Ville de Montréal
Au-delà de la question linguistique, on peut s’étonner de la pertinence de la nouvelle. Les édiles montréalais ont un curieux sens des priorités, c’est le moins que l’on puisse dire. En pleine pandémie, alors que Montréal est une des villes du monde les plus affectées par le coronavirus, sa mairesse lance comme grand projet la féminisation des textes dans les services municipaux. Le sens de la réalité aurait commandé dans ce contexte de crise sanitaire que les ressources de la Ville soient employées pour des problèmes beaucoup plus urgents comme l’assistance aux personnes infectées ou la mise en œuvre de mesures efficaces de déconfinement.
Par ailleurs, quand on lit le rapport de la Ville, on perçoit une forme de militantisme, voire de missionariat, cherchant à épurer le français de ses péchés sexistes. Les raisons qui justifieraient la ville de se lancer dans cette entreprise sont exprimées dans un style grandiloquent et outrancier : « faire contrepoids à l’histoire patriarcale du français; assurer une représentation des femmes et des personnes non binaires pour faire éclater le plafond de verre linguistique; demeurer à l’avant-garde des institutions inclusives » (p. 9).
La langue est un système de communication qui structure la pensée. Elle peut donc constituer un vecteur d’idéologie susceptible d’agir de façon inconsciente sur les représentations mentales des locuteurs. Mais son influence sur le sexisme, comme sur tous les autres enjeux sociopolitiques d’ailleurs, demeure somme toute limitée, la culture ambiante ayant un effet beaucoup plus décisif sur les mentalités et sur les mœurs. Le français comme l’arabe possède la catégorie du genre, mais comment pourrait-on affirmer sérieusement qu’en raison du supposé sexisme du français la condition des femmes dans les pays de l’Occident francophone est moins bonne que dans les pays arabo-musulmans ? En fait, c’est moins le système de la langue qui peut être discriminatoire que les locuteurs eux-mêmes par les propos qu’ils tiennent dans leurs discours.
Il convient donc de hiérarchiser les facteurs qui contribuent au sexisme et de ranger l’asymétrie du masculin et du féminin en français dans le cas des êtres animés comme une dimension certes non négligeable mais malgré tout secondaire pour l’avancement de la condition féminine au sein de la francophonie et dans le monde en général.
Les lacunes de l’écriture épicène
La principale faille de ce courant de féminisation de la langue est d’ordre conceptuel. Ses défenseurs les plus radicaux confondent le linguistique et le sociologique. Ils plaquent en effet leurs convictions idéologiques sur la langue sans tenir compte de sa réalité proprement langagière. La langue ne les intéresse pas en soi ; ils l’examinent non pas en tant que système verbal mais seulement à titre de présumé vecteur de sexisme, de sorte que leur analyse du genre grammatical s’avère biaisée et ne rend pas bien compte du fonctionnement réel de cette catégorie en français.
Les langues romanes comme le français, l’espagnol ou l’italien distinguent deux genres appelés traditionnellement masculin et féminin, mots qui sont issus respectivement du latin masculus « relatif à l’homme, au mâle » et femina « relatif à la femme, à la femelle ». Ces appellations sont sources d’équivoque, car le genre, dans la plupart des cas, ne renvoie pas au sexe mais relève d’une simple convention formelle. Il serait plus juste de parler du genre I et du genre II. En effet, en face d’une minorité de mots où le genre marque effectivement une opposition de sexe dans le cas des humains comme père/mère ou des animaux comme lion/lionne, la plupart des noms français ont un genre fixe tout à fait immotivé : rien ne peut justifier par le sens que l’on dise le soleil mais la lune, un bureau mais une table, le plaisir mais la joie.
Le genre en français, de façon générale, n’a donc rien à voir avec le sexisme puisqu’il s’agit essentiellement d’une catégorie morphologique conventionnelle qui est utilisée pour diverses fonctions proprement linguistiques. Par exemple, distinguer des homonymes (le manche/la manche) ; renforcer la cohésion des syntagmes en liant formellement le déterminant et l’adjectif au nom (une enseignante compétente) ; éviter une ambiguïté possible dans le discours : grâce à l’accord dans la phrase C’est une chanson d’un poète très ancienne, on sait que l’adjectif ancienne se rapporte au nom féminin chanson plutôt qu’au nom masculin poète.
Le vocabulaire français compte autant de mots masculins que de mots féminins. La féminisation liée à l’écriture épicène ne porte que sur la petite partie du vocabulaire qui inclut les être animés. En général, pour les animés, un nom masculin renvoie à un être mâle alors qu’un mot féminin désigne un être femelle (un oncle /une tante, un loup/une louve). Cette correspondance souffre cependant plusieurs exceptions, car il arrive qu’un nom masculin s’applique à un être femelle et inversement qu’un nom féminin renvoie à un être mâle (Carla Bruni a été un mannequin célèbre. Charlie Chaplin est une grande vedette du cinéma). Cette discordance s’observe souvent dans le vocabulaire des animaux où un genre donné peut désigner indifféremment le mâle ou la femelle (un éléphant, une grenouille).
Ces considérations grammaticales permettent de comprendre que, sur le strict plan linguistique, il est exagéré de parler du français comme d’une langue « patriarcale » où « la masculinité prédomine ».
La « masculinité » du français lui est reprochée pour quelques aspects infatigablement ressassés. D’abord la prédominance des noms masculins pour la désignation des professions, qui s’explique socio-historiquement par le cantonnement traditionnel des femmes dans les fonctions domestiques. Rien n’empêche aujourd’hui de créer des mots à l’aide des divers moyens de formation lexicale dont dispose le français pour féminiser tout le vocabulaire professionnel. Il faut se rappeler cependant que rompre avec les habitudes linguistiques peut susciter bien des résistances. Par exemple, invoquant des arguments irrationnels de coutume, d’euphonie, de goût personnel, certains rejetteront l’alternance auteur/autrice alors que le français connaît depuis longtemps l’alternance acteur/actrice. Pour les formes nouvelles, on sait que c’est l’usage préféré par l’ensemble des locuteurs qui en décide beaucoup plus que les recommandations des organismes officiels.
L’emploi du masculin dit « générique » renvoyant à la fois aux hommes et aux femmes soulève également bien des critiques. Par exemple, le nom homme désigne soit l’être mâle, soit toute l’espèce humaine, y compris les femmes ; le pronom masculin ils peut reprendre deux noms de genre différent (Léo et Lise ne viendront pas, car ils ont un empêchement). Comme il a été mentionné plus haut, l’écriture épicène recommande d’éviter le masculin générique en privilégiant des noms collectifs effaçant l’identité sexuelle (le personnel plutôt que les employés). On propose aussi d’utiliser les deux formes, masculine et féminine (les étudiants et les étudiantes, ils et elles se présenteront demain à l’examen) ou encore de recourir à des formes tronquées où les marques de féminins sont signalées par des moyens typographiques (barre oblique, point médian, trait d’union, parenthèses, majuscule : les étudiant-e-s).
Ces procédés comportent divers désavantages sur le plan linguistique. Les formes tronquées ne correspondent à rien dans l’usage oral et leur multiplication dans un texte peut nuire à la lisibilité. Les noms collectifs ne sont pas toujours de parfaits équivalents sémantiques des noms sexués de sorte que leur emploi peut occasionner une altération du sens. Enfin, et c’est là l’obstacle majeur, la redondance entraînée par l’emploi constant de doublons ou de formes tronquées contrevient au principe universel de l’économie linguistique selon lequel les systèmes des langues s’organisent en général de manière à pouvoir dire le plus avec le moins de moyens possible. Ce principe mis en lumière par le linguiste André Martinet2 explique la reprise pronominale par le seul pronom masculin ils dans le cas de noms de genre différent.
Enfin, l’accord au masculin des adjectifs et des déterminants3 se rapportant à plusieurs noms de genre différent répugne à certaines féministes. La formulation dominatrice de la règle « Le masculin l’emporte sur le féminin » est particulièrement mal reçue, plus encore que son application même. Pour régler une partie du problème, il s’agirait tout simplement de la reformuler en termes plus objectifs de cette manière : « L’adjectif qui se rapporte à deux noms de genre différent se met au masculin ». Et si l’on veut éviter à tout prix la prééminence du genre masculin, on pourra toujours promouvoir l’accord avec le nom le plus proche puisque l’accord de proximité (ou de voisinage) s’est pratiqué très longtemps, de l’ancien français jusqu’au français classique des XVIIe et XVIIIe siècles (toutes dignités, places et emplois publics ainsi qu’il est écrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789).
Un aspect qu’il convient de souligner concerne le fait que tout ce courant de féminisation de la langue concerne presque exclusivement l’écrit, l’oral étant pour ainsi dire oublié : on parle en effet seulement d’écriture ou de rédaction épicène. Or si l’on veut vraiment féminiser la langue, il importe de le faire pour ses deux modes d’expression, l’oral comme l’écrit, parce que les discours oraux sont aussi sinon plus fréquents que les discours écrits. Plusieurs propositions d’écriture épicène n’ont aucun correspondant à l’oral, entre autres les procédés typographiques de troncation des marques du féminin (les fermier-ères canadien-nes) qui s’avèrent difficilement traduisibles dans la prononciation. Les doublets présentant deux formes écrites différentes mais identiques à l’oral (les professeures et professeurs) donnent aussi la fâcheuse impression d’une répétition de mot quand on les lit à haute voix ; certains tentent de pallier la difficulté en remontant dans l’histoire phonétique du français et en restaurant la prononciation du e féminin, qui est pourtant muet depuis des centaines d’années. Chose certaine, c’est que si l’on veut vraiment féminiser le français de façon cohérente, il convient de mettre en œuvre des moyens s’appliquant aussi bien à l’oral qu’à l’écrit.
La référence à la Grammaire non sexiste de la langue française de Suzanne Zaccour et Michaël Lessard.
Ces deux auteurs ne sont pas linguistes. Ils ont fait des études en droit. Suzanne Zaccour est en outre une activiste du féminisme intersectionnel. Leur manque de formation en linguistique et leur militantisme radical aboutissent à des opinions dogmatiques sur la langue. Leurs avis sur le français ne procèdent pas d’une analyse linguistique rigoureuse. Ils instrumentalisent au contraire le français pour alimenter leur thèse du sexisme linguistique. Comme je l’ai dénoncé plus haut, confondant le linguistique et le sociologique, ils sombrent dans l’idéologie au lieu de procéder à une description grammaticale objective.
Le tableau qu’ils brossent de l’histoire du français et, plus particulièrement, de l’évolution de ses règles d’accord est déformé et insidieux. Ce n’est pas de l’histoire, c’est un réquisitoire virulent contre le français, cette langue qui « blesse par des expressions sexistes, racistes, lesbophobes, transphobes, grossophobes, capacitistes et spécistes trop souvent banalisées » (passage de leur Dictionnaire critique du sexisme linguistique, p. 11). Nos auteurs ne s’embarrassent pas de bien mettre en contexte les données qu’ils convoquent à l’appui de leur thèse, car ils préfèrent juger le passé à l’aune des critères du féminisme draconien d’aujourd’hui. À partir de quelques citations sexistes de grammairiens du XVIIe et du XVIIIe siècle, dont l’influence réelle n’est nullement évaluée, nos auteurs échafaudent une espèce de complot patriarcal mené par de puissants grammairiens machistes qui auraient réussi à imposer la suprématie du masculin. Les faits historiques sont beaucoup plus complexes que ne le laisse entendre ce récit caricatural.
Quand on consulte de véritables historiens de la langue française comme Ferdinand Brunot et André Chervel, on constate que la question du genre et des accords en français a été source de débats, que l’usage était soumis à des flottements, que les avis étaient partagés, que les recommandations des grammairiens n’étaient pas toujours suivies par les écrivains ni par les éditeurs. En dépouillant systématiquement une soixantaine d’ouvrages anciens, André Chervel4 a constaté que les grammairiens des XVIIe et XVIIIe siècles se sont en fait intéressés accessoirement à la question de l’accord de l’adjectif avec des noms de genre différent et que la mention encore fréquente de l’accord de proximité dans les grammaires du xixe et du xxe siècle indique que, contrairement à ce que prétendent Zacccour et Lessard, il n’y a pas eu d’entreprise délibérée de masculinisation du français à l’époque classique.
Il est regrettable que la Ville de Montréal, pour élaborer sa politique en matière de rédaction, se soit contentée de consulter ce genre de pseudo-spécialistes du français. Mais cela se comprend aisément. Baignant eux aussi dans la mouvance intersectionnelle et transgenriste, les membres de la commission chargée de préparer le rapport ont voulu se conforter dans leurs croyances en entendant uniquement des personnes partageant la même idéologie. On peut déplorer cet entre-soi intellectuellement malsain.
Le véritable danger dans la région de Montréal : l’anglicisation galopante
Montréal se situe officiellement parmi les plus grandes villes francophones du monde. Mais cette position semble périmée depuis longtemps. L’anglais gagne de plus en plus de terrain dans la métropole du Québec. En dépit du statut du français comme seule langue officielle sur l’ensemble du territoire québécois, Montréal, dans les faits, est devenu une ville bilingue en voie d’anglicisation5.
Tout porte à croire que l’aveuglement de la mairesse Plante, qui préfère lutter contre le supposé sexisme du français au lieu d’en assurer la vitalité par rapport à l’anglais de plus en plus dominant dans sa ville, traduit sa méfiance, voire son dédain, qu’on observe chez tous ses semblables, par rapport à l’identité franco-québécoise. Un jour, lors d’une cérémonie, elle a même oublié de parler français ! Au lieu de déployer différents mesures pour freiner l’avance de l’anglais dans sa ville, elle préfère endosser un rapport qui déprécie le français en le présentant comme une langue honteusement « patriarcale ». On aurait voulu dévaloriser le français et en affaiblir le pouvoir d’attraction que l’on ne s’y serait pas pris autrement…
1 Pierrette Vachon-L’Heureux et Louise Guénette, Avoir bon genre à l’écrit. Guide de rédaction épicène, Montréal, Office québécois de la langue française, 2007.
2 André Martinet, Économie des changements phonétiques. Traité de phonologie diachronique, Berne, Éditions A. Francke, 1970 (3e éd.). Comme l’affirme l’auteur, « Le langage tend constamment à se débarrasser de ce qui est superflu [et] […] à mettre en relief ce qui est nécessaire » (p.42-43).
3 À remarquer que l’opposition de genre ne se manifeste pas dans les formes plurielles de la grande majorité des déterminants (le/la/les; ce/cet/cette/ces; mon/ma/mes, etc.) et que beaucoup d’adjectifs ont la même forme au masculin et au féminin à l’écrit (un peuple libre/une nation libre) et encore plus souvent à l’oral (un air pur/une eau pure).
4 André Chervel, « L’accord de proximité et la grammaire », dans D. Manesse et G. Siouffi (dir.), Le féminin et le masculin dans la langue. L’écriture inclusive en questions, Paris, ESF, 2019, p. 95-114.
5 Sur cette question, je renvoie le lecteur et la lectrice à mon article « Quelques repères pour mieux comprendre la situation du français au Québec » paru en 2017 dans la revue Argument (http://revueargument.ca/article/2017-11-19/707-quelques-reperes-pour-mieux-comprendre-la-situation-du-francais-au-quebec.html).