Laptop d'Hunter Biden: quand le silence devient scandale

Par: Ophélien Champlain

Hunter Biden a oublié l'ordinateur qu'il avait apporté chez un réparateur dans le Delaware. Comme le fils Biden est connu pour avoir des problèmes de drogue [il a été expulsé de l'armée en lien avec sa consommation], on ne s'étonne pas qu'il n'ait plus repensé à aller le chercher par la suite.

Abandonné depuis 3 mois, l'appareil non réclamé devient la propriété du réparateur, qui s'intéresse à son contenu et qui est sidéré par l'échange de courriels qu'il découvre. Le réparateur envoie l'ordinateur au FBI, mais prend aussi la précaution d'en faire des copies - dont une est envoyée à Rudy Guliani, ancien maire de New York et avocat de l'équipe Trump. À noter que le FBI, qui est en possession de l'ordinateur depuis la fin 2019, ne semble pas avoir donné suite. Par comparaison: au début 2017, le FBI s'est contenté de beaucoup moins pour faire limoger le Général Michael Flynn, alors Conseiller à la sécurité nationale de l'administration Trump [les magouilles du FBI en lien à l'affaire Flynn ont été révélées plus tôt cette année]. 

Rappel du contexte: en 2014, dans l'année suivant son renvoi de l'armée américaine pour consommation de cocaïne, Hunter Biden a été recruté pour siéger sur le conseil d'administration de la firme énergétique ukrainienne Burisma, malgré son manque total de qualifications. À cette époque, le procureur général de l'Ukraine Viktor Shoken enquêtait sur Burisma.

Les courriels figurant sur le laptop confirment qu'Hunter Biden avait facilité une rencontre entre Vadym Pozharskyi, un conseiller spécial auprès du conseil d'administration de Burisma, et son père Joe Biden, alors Vice Président des États-Unis. Cette rencontre aurait eu lieu moins d'un an AVANT que Joe Biden n'exerce des pressions sur le gouvernement ukrainien de Petro Poroshenko pour faire congédier le procureur Viktor Shoken.

Les courriels font aussi états de transactions commerciales très lucratives pour la famille Biden avec la Chine, qui ont ensuite été coroborées par Tony Bobulinski, un homme d'affaires de renommée internationale à qui les Biden avaient demandé de devenir partenaire, et qui a par la suite beaucoup voyagé avec Hunter Biden et le frère de Joe Biden. Tony Bobulinski avait aussi rencontré Joe Biden à deux reprises afin de discuter de ces affaires avec la Chine. Les détails, qui seraient long à transcrire, sont expliqués dans son point de presse*¹.

Ce qui nous amène au véritable scandale, dont l'ampleur dépasse largement les informations compromettantes contenues sur le laptop.

Quand le New York Post a publié cette nouvelle*², l'article a été censuré par Twitter. Ceux qui cliquaient sur le lien pour le lire étaient redirigés vers un avertissement stipulant qu'il s'agissait d'un lien malveillant. Le compte Twitter du New York Post, qui est loin d'être un petit journal obscur, a aussi été bloqué par Twitter, qui réclamait la suppression des tweets liés à cette affaire en échange de sa réactivation.

Parallèlement, les médias "mainstream" ont complètement passé ces révélations sous silence. Joe Biden s'est très peu fait questionner à ce sujet alors que ces d'informations n'ont pas été réfutées. Inversement, des informations similaires au sujet de Donald Trump ou de sa famille feraient les manchettes en boucle [les médias mainstream ont d'ailleurs fait leurs choux gras avec de simples allégations qui se sont avérées bidon, soit le Steele dossier, qui se trouvait à l'origine de toute cette affaire de soit disant collusion avec la Russie].

Et ça ne s'arrête pas là. Quand l'affaire est sortie, Joe Biden a suggéré que Tony Bobulinski faisait partie d'une campagne de désinformation et d'ingérence russe, une allégation qui a ensuite été reprise par Adam Schiff, un ancien Représentant Démocrate qui dirige la House Intelligence Committee et par l'ensemble des médias mainstream. Tony Bobulinski a réfuté ces mensonges dans une entrevue accordée à Tucker Carlson*³ sur le réseau Fox News pour rétablir sa réputation. Les autres médias n'en ont pas parlé.

Un autre exemple de la soumission de la classe journalistique à l'État profond américain [et au Parti Démocrate: son seul cheval dans la course] est apparu dans le Washington Post. Dans sa chronique*4 , Thomas Rid y écrit qu'il faut considérer que les fuites provenant du laptop d'Hunter Biden font partie d'une opération de désinformation étrangère... bien qu'il avoue que ce n'est probablement pas le cas! Qu'il s'agisse de vouloir nuire à Donald Trump ou de sortir le candidat Démocrate de l'embarras, la solution est facile: la classe médiatique crie à l'ingérence russe! Le vlogueur de gauche Jimmy Dore, qui est pourtant farouchement anti-Trump, expose toute cette malhonnêté journalistique dans sa vidéo du 19 octobre*5.

Vous détestez Trump, alors peu vous importe qu'on protège son rival? C'est une question de principe. Voici un parallèle hypothétique: rapportons-nous à l'élection québécoise de 2014. Imaginez que les médias de masse aient complètement ignoré une information scandaleuse au sujet de Philippe Couillard ayant été révélée par un média authentique. Pire encore, imaginez que les réseaux sociaux soient intervenus pour limiter la propagation de cette nouvelle, notamment en exerçant de la censure. Imaginez que toute la classe journalistique ait répété à l'unisson qu'il s'agissait d'ingérence étrangère, ou de n'importe quelle entité vastement dénigrée.

Toute collusion entre la classe médiatique, les réseaux sociaux, l'establishment d'un parti politique et les institutions de l'État profond est inacceptable dans une société libre se voulant démocratique. Il ne faut pas chercher aussi loin que la Russie pour trouver de l'ingérence en vue d'influencer l'issue d'une élection. On note encore une inversion du réel: le camp Démocrate fait exactement ce qu'il accusait Trump d'avoir fait avec la Russie - des allégations qui se sont avérées bidon, après un matraquage médiatique quotidien. Quand ça n'a pas fonctionné, les Démocrates ont intenté un processus de destitution du Président Trump en relation avec une communication téléphonique avec le Président de l'Ukraine. L'affaire Hunter Biden révèle aujourd'hui que c'est le camp Démocrate et non Trump qui avait des choses à cacher en rapport avec l'Ukraine. Et plein de gens n'en entendront même pas parler: on ne leur permettra même pas de se faire une idée, quelle qu'elle soit, parce que l'affaire est totalement éclipsée.

*1 Point de presse de Tony Bobulinski: https://www.youtube.com/watch?v=EqeO0ODwYCA

*2 Article du New York Post: https://nypost.com/2020/10/14/email-reveals-how-hunter-biden-introduced-ukrainian-biz-man-to-dad/

*3 Entrevue de Tony Bobulinski avec Tucker Carlson: https://www.youtube.com/watch?v=2zLfBRgeFFo

*4 Article de Thomas Rid dans le Washington Post: https://www.washingtonpost.com/outlook/2020/10/24/hunter-biden-laptop-disinformation/

*5 Video de Jimmy Dore: https://www.youtube.com/watch?v=Bfn83YmKSKc



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